MOBBING  OU HARCÈLEMENT  MORAL
ORIGINE
Le harcèlement moral au travail peut se définir comme toute action (geste, parole, comportement, attitude, etc..) qui porte atteinte, par sa répétition ou sa gravité, à la dignité ou à l'intégrité psychique ou physique du salarié, homme ou femme . Les procédés sont toujours les mêmes : insultes, humiliations, menaces, chantage, accusations parfois ouvertes, parfois exprimées à demi-mot, insinuations, allusions, sous-entendus, mimiques ironiques, regards méprisants, représailles injustifiées, critiques constantes portant plus sur la personnalité que sur le travail accompli, dévalorisation auprès des collègues de travail pour accréditer la démarche et isoler davantage la victime.

Il ne faut pas confondre le harcèlement avec le conflit dont on connaît les bases, ni avec le stress ou la pression psychologique provoquée par  la surcharge de travail . Dans le harcèlement, ce qui pose problème n'est pas apparent ; la violence engagée prend une forme indirecte qui passe la plupart du temps par des intermédiaires hiérarchiques zélés dont la motivation reste liée à l'évolution de leur profil de carrière. Ces gens se montrent bien souvent incapables d'assumer leur fonction d'encadrement ou de surmonter la pression de leurs charges . 

Dans la famille "harceleur", en plus des patrons et petits chefs, il y a un nouveau venu : c'est le client roi qui vire au despote . Tyran sans en avoir l'air, sans même l'imaginer, çà peut être vous, moi ou n'importe qui . 
Une forme d'agressivité est née de notre société pressée où l'information et la publicité provocatrice sont omniprésentes . Le consommateur abusif est devenu l'un des rouages du marché. Plus averti, disposant de soutien, il devient râleur et tatillon . S'il invoque la concurrence c'est pour se valoriser au détriment de son interlocuteur . Il sombre ainsi dans la provocation en étant tout à fait conscient de la gène qu'il apporte et de la crainte qu'il peut inspirer. 

Clients à gros moyens, mais aussi clients traversant des périodes  difficiles parce que l'assistanat est leur vocation, tous sont galvanisés par leur quasi impunité et une forme de solidarité béate qui les protège, ils entretiennent leur irresponsabilité comme un outil de motivation.

Il en va de même quand l'inconscient se  persuade d'être victime d'une incompréhension, d'une injustice, de ségrégation ou d'une indifférence, à tort ou à raison. Ce type de population est exigeant par principe ; il veut imposer la direction du temps ; il reste volontairement aveugle aux bonnes volontés s'évertuant à le satisfaire, en joignant parfois le geste à la parole.

C'est dans le secteur bancaire que l'agression psychologique et physique, connaît un développement exponentiel. Obnubilée par la rentabilité, la hiérarchie évacue le contexte, reste sourde aux injonctions et aveugle aux problèmes latents pour ne s'attacher qu'aux seuls résultats quantitatifs.

Problèmes de couple, nervosité au volant, irritations chroniques, agression au travail, les médecins du travail restent impuissants face à cette cascade de violence, vecteur de maux aux conséquences parfois très dramatiques.

Nous avons tous un rôle à jouer dans notre société ; si nous ouvrons les yeux, nous pouvons éviter ne serait-ce qu'une seule tragédie, malgré le nombre de cas recensé

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