MOBBING  OU HARCÈLEMENT  MORAL
TÉMOIGNAGES ET EXEMPLES
Témoignage de C. W.
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Ci-dessous le témoignage de C. W. dont l'anonymat est respecté, reproduit textuellement

J'ai travaillé dans une entreprise en V. à M. pour être plus précis au service d'entretien d'une entreprise de production de papier il y a de cela maintenant 14 mois environ. J'estime avoir été victime d'agissements sournois de la part de 2 personnes, incompétentes et hors technologie actuelle, père et fils. Etrange non, le chef du secteur et celui qui est censé le remplacer par la suite évidemment. 

Intro : Ce qui m'a éveillé ma méfiance:
1. Lors de mon arrivée dans l'entreprise vous ne connaissez personnes mais ces "petites gens" se chargent de vous forger une opinion erronée, bien sûr, avant que vous ayez le temps de connaître les employés, en les critiquant à qui mieux mieux par derrière, tout en faisant du lèche botte en leur présence.
2. Lors de la réparation d'une machine soi-disant irréparable et cela dans des frais acceptables (j'ai remis en état pour 5 000 F$ ; ils avaient budgétisé 10000 F$ environ de matériel soi-disant introuvable). On me reprocha d'en avoir osé discuter avec le responsable production car je ne dois pas ébruiter ce genre de "cas" parce que leur image en pâti et qu'ils se font engueuler ensuite. (Jamais vu une entreprise pareille si vous bossez bien on vous tape dessus c'est quand-même hallucinant) ... Quelle n'a pas été ma surprise après lorsqu'on me demande de faire un listing des pièces neuves pour refaire ce même circuit hydraulique de A à Z  et ce pour 6000 F$ ce coup-ci, le délire total !! 

1er acte :
Tout a commencé avec un collègue de 50ans environ soumis à de multiples et diverses pressions de leur part ce qui évidemment installe un climat d'incertitude chez tout le monde. Ils ont tout essayé, mettre cette personne à la station d'épuration des eaux usées, lui faire construire des caisses en bois dans l'urgence le samedi matin (jour de congé) quand urgence il n'y a pas, alors qu'il a été engagé comme électricien ... Suite à ces pratiques et à la limite de l'explosion, il appela le chef du personnel qui était également en congé. S'en suit une discussion mouvementée dans le bureau, discussion dans laquelle on essaye de me prendre à témoin mais je ne pipe mot... je suis peut être trop gentil mais pas stupide ; dès lors la donne a changé, si t'es pas dans leur "camp" t'es un danger pour ces gens.

2ème acte :
L'entreprise décide d'engager une personne (30ans) ayant travaillé à travers le monde comme mécano-électro sur les chaînes de fabrication et de montage des machines utilisées pour la production dans l'entreprise dont je vous parle, c'est donc qu'il les connaissait quasi à la perfection... une mine d'or pour l'entreprise mais pas pour tout le monde vous imaginez. Après un mois ou deux un matin, il arrive à l'atelier et là, il est appelé au bureau du "petit chef" direct et hop ! S'en suit un remue ménage digne du 6 juin 44 ; ce sympathique jeune homme très compétent et blanc comme neige (ça c'est sûr par contre) se dirige alors vers la direction pour faire part de ce cas, chose dont nous ne somme pas encore au courant. Il revient et là notre "super chef" convoque tout le monde pour savoir qui a soi-disant ouvert sa fiche de paye dans son casier et en fait une polémique invraisemblable en balançant le téléphone et tout le bazar pour nous faire peur je pense (encore plus le délire), tout en accusant ce jeune homme ...
La meilleure, c'est que ce chef "charmeur" d'employés nous concocte une lettre qu'ils nous demande de signer, ce que nous faisons, grave erreur de notre part, mais personne n'a osé refuser de peur de perdre sa place ; là j'ai pu ressentir ce que ces pseudos chefs manipulateurs communiquent vraisemblablement tous les jours, la crainte de perdre son emploi, de perdre la face et eux, qu'ils soient démasqués avec les conséquences sur leur position ; mais avec le recul je me rends compte qu'on aurait pu le b..... en beauté sur ce coup là. Cette lettre exprimait que tout allait bien dans son service et que ces tensions n'influençaient en rien le bon déroulement du travail en atelier... pure fiction, car à ce moment plus personne n'avait envie de continuer, vous imaginez, pour la motivation des troupes c'est pas idéal ce genre de situation... 
Et la cerise sur le gâteau: il nous paye un souper un soir de cette même semaine pour renforcer notre collaboration je suppose...

3ème acte :
Suite à tous ces actes il en résulte évidemment une réaction d'auto-défense que j'appellerai "Méfiance"... Dés lors il devient très facile pour ces gens de vous déstabiliser. Le fait que vous soyez en permanence sur la défensive les amuse ; un rien peut devenir pour vous, une montagne très vite. Exemple concret: Je prends un congé une semaine pour le Carnaval auquel je participais (sans en manquer un depuis plusieurs années, je prenais d'ailleurs congé d'une année pour la suivante) en tant que collaborateur ; mais voilà que le "très petit chef" (le fils donc)  me demande si je ne peux pas échanger cette période avec lui, prétextant un imaginaire voyage aux Canaries ou je ne sais où ; ce que j'accepte par crainte de représailles ou de pressions ; mais voilà, cette personne ne part pas, mais par contre prend bien garde de passer à l'atelier plusieurs fois dans la semaine pour bien faire sentir qu'il vous a bien eu, avec son petit air supérieur... Ce genre de scénarios à la longue ça use... 
Le top du top est qu'un après-midi où j'étais bien sur les nerfs, ce "très petit chef" ne trouva rien de mieux que de me chercher des noises un cutter à la main pour se marrer sois disant.

Epilogue :
Mais voilà, quand on est dans cet état d'esprit c'est à dire a bout de nerfs ce qu'il avait très bien vu d'ailleurs car cela faisait plusieurs fois que je consultais mon médecin car un dépersonnalisation était en route et j'avais vraiment peur d'en venir aux mains et de faire une grosse bêtise.
Quand j'en ai eu assez marre j'ai donné mon congé, j'ai alors consulté une psychiatre pour savoir si c'était moi qui devenait parano ou si tout allait bien. S'en suivit une longue période de déprime et d'envie de vengeance qui est d'ailleurs toujours bien présente.
J'ai entamé ensuite ma reconstruction. J'ai décidé de reprendre des études en informatique, plus spécifiquement une formation de webmaster et web-programming ; tout c'est bien passé et ça m'a permis d'aller mieux aujourd'hui.

Mais aujourd'hui cette rancoeur reste très vive est-il encore temps d'agir 14mois après, quelles preuves apporter, si ce n'est des certificats médicaux et un témoin du gag avec le cutter ?? 

C. W. 
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